Non-débat à propos d’un non-mouvement

Sur le blogue qu’il anime, Freddy Gomez a mis en ligne un nouveau texte, dont je reproduis ci-après le passage qui me vise. Cela ne mérite, hélas, aucune réponse, tant il est vrai que dans ce non-débat, certains font en sorte de ne surtout pas comprendre une partie de ce que l’on dit, pour mieux pouvoir s’offusquer du reste – qui n’a plus aucun sens.

Toute cette merde produit, entre autres, une recomposition de la nébuleuse libertaire, notamment autour d’une opposition supposée «anti-scientiste», mais nullement anticapitaliste, incarnée par le groupe «Pièces et main-d’œuvre». J’ai déjà dit ici à quel point je juge ridicule et nuisible une théorie qui prétend trouver l’origine de nos malheurs non dans l’extraction capitaliste de la plus-value, mais dans le rêve d’Icare.

Il n’y a pas que de mauvaises nouvelles: j’ai procédé au comptage de la manifestation de samedi dernier à Marseille, deuxième ville de France. Résultat: entre 450 et 500 manifestant·e·s (qui doivent s’être compté·e·s, comme de juste, avec un ou deux milliers de plus).

Je reproduis également un édito de la CNT-AIT de Toulouse qui procède à une critique des mesures de contrôle autoritaire sans remettre en cause l’intérêt sanitaire de la vaccination, en reprenant en titre l’expression que j’avais choisie pour désigner l’ensemble des dispositifs de surveillance et de répression dans nos «démocraties capitalistes»: la terrorisation démocratique. Je précise que je ne connais pas toutes positions de ce groupe; je me contente d’approuver ce texte en particulier.

Et pour rire un peu, la publicité ironique d’un entrepreneur de pompes funèbres que des crétins antivax ont republiés sur Twitter: ils l’avaient prise pour un appel à refuser la vaccination ! (la publicité sur le camion; la page du site Internet).

Giuseppe Mazzini, rue de l’Arbre (Marseille)

Au 13, rue Vincent Scotto, qui fut jadis simplement rue de l’Arbre, Mazzini, arrivé à Marseille en 1831, fut hébergé vingt-sept mois durant par Démosthène Ollivier (comme le rapporte, de manière un peu absconse, cette plaque). Marseille était alors un vivier de réfugié·e·s italiens et italiennes. Quand il quitta Marseille, Mazzini laissa à Ollivier le fils qu’il avait eu d’une d’entre elles.

Cartes postales marseillaises (oct. 2020)

De beaux volets multicolores (au mépris, sans doute, de la réglementation).
À l’emplacement de l’ancien pont transbordeur, au bout du Vieux port, une piste d’atterrissage pour les extra-terrestres. Un coup de la nouvelle municipalité écolo-cosmopolite!
Coucher de soleil sur le Vieux port (j’ai dit: cartes postales!).
Sur la Canebière (mais l’ombre des feuilles est gênante), la façade de la joaillerie L. Rey.

Joli fronton en céramique (rue de Rome?).

La pratique d’afficher à l’entrée des églises les avis et décrets officiels s’est prolongé après la Révolution, puisque cette église a été reconstruite sur les ruines d’une autre, précisément détruite en 1794 pour avoir abrité les réunions d’une section «fédéraliste».

Sculpture de sable sur la Canebière.
Cette affiche fait partie d’une campagne qui souligne le passé colonial de Marseille.
Missak s’est trouvé un compagnon.

Trois visages de Marseille

Je ne les aurais sans doute jamais remarquées, si je n’avais été assis, le nez en l’air, au pied de l’immeuble qu’elles embellissent discrètement, dans le bas du Cours-Ju.

Ne dirait-on pas que l’une d’elle éprouve un chagrin… Peut-être de ne pouvoir à jamais rejoindre sa jumelle ?

Cher Missak, Comme te voilà fleuri!

Je crois qu’ils t’ont mis une couronne d’épines sur la tête… non pour christianiser ton martyre mais pour dissuader les pigeons d’en prendre trop à leur aise. Toi qui as contribué à disperser le vol noir des corbeaux sur nos plaines, je ne pense pas que ces innocents volatiles peuvent t’impressionner…

“Notre corps, nous-mêmes” ~ un classique de la contre-information féministe réactualisé

Les jeunes éditions Hors d’atteinte, sises 19 rue du Musée à Marseille (13001), ont pris l’heureuse initiative de rééditer, dans une version entièrement réactualisée, le classique de la contre-information féministe Notre corps, nous-mêmes (303 p., 24,50 €).