My Little Airport (MLA), révo pop en Chine

J’attire l’attention sur le dossier réalisé par Global Voices sur le groupe de Hong Kong My Little Airport (MLA), dont je donne ci-dessous le début.

On trouvera sur la page indiquée en lien d’autres titres du groupe que ceux que je cite ici.

Depuis les manifestations à Hong Kong contre les extraditions en 2019, nombre de citoyens à travers le monde ont exprimé leur solidarité via des hashtags sur les médias sociaux tels que #standwithHK (Soutien à Hong Kong). Néanmoins, rares sont ceux qui saisissent pleinement le quotidien inquiet de la jeunesse dans les rues.

Une plongée dans les chansons et les paroles de My Little Airport (MLA) [fr], groupe d’indie pop hongkongais monté il y a 17 ans, offre un éclairage sur le malaise ressenti par la jeunesse dans la ville. Global Voices a constitué une playlist YouTube et Spotify pour illustrer le remarquable parcours musical du groupe. 

MLA a été formé par deux étudiants en journalisme, Ah P Lam et Nicole OuJian, en 2004. Le style musical du duo est décrit comme relevant de la twee-pop [fr], sous-genre de l’indie-pop se distinguant par sa présentation brute, enfantine et pure. Le groupe présente en outre des mélodies très marqués par la folk cantonaise et l’indie-punk dans ses compositions.

La spécificité du groupe repose toutefois sur sa conception acoustique et ses paroles. Nicole OuJian chante comme si elle murmurait ou se parlait à elle-même et les paroles sont des exposés poétiques de conversations quotidiennes marqués par courant de conscience [fr]. Leurs chansons sont des illustrations de la culture hongkongaise : un cocktail de cantonais, d’anglais et autres expressions étrangères, comme le français et le japonais, truffé de grossièretés familières et de blagues locales. […]

“Chers clients…” ~ Lettre ouverte aux acheteurs de sexe par trois jeunes filles

Cette lettre ouverte aux acheteurs de sexe signée par trois jeunes survivantes de la prostitution, est d’abord parue le 17 mars dernier, dans The Boston Globe. Elle a été traduite et publiée sur le site TRADFEM – «collective de traduction de textes féministes radicaux» – dont je me fais régulièrement l’écho des publications sur le réseau Twitter, et auquel j’incite vivement lectrices et lecteurs à se reporter.

Illus Dear Johns

Chers clients,

Lorsque nous avons appris que Robert Kraft, propriétaire des Patriots, venait d’être accusé d’avoir acheté des services sexuels*, nous avons ressenti de la colère et du désarroi. Mais vu notre expérience en tant que survivantes de la traite, nous savons que la véritable histoire ici ne se limite pas à un seul homme.

La vraie histoire, c’est vous tous qui pensez qu’il est acceptable d’acheter quelqu’un.

Alors voici ce que nous voulons que vous, les prostitueurs, sachiez:

  1. Nous sommes des êtres humains. Nous ne sommes pas des jouets ou des objets sexuels. Nous avons des sentiments. Notre exploitation a commencé avant l’âge de 15 ans, comme c’est souvent le cas dans l’industrie du sexe. Parce que quelqu’un en qui nous avions confiance a profité de nos vulnérabilités, nous avons été amenées dans une industrie qui nous a volé notre enfance.
  1. Le pire dans «la gaffe», c’était de devoir baiser avec des étrangers: oui, vous. Après, on se sentaient sales. On n’arrivait pas à débarrasser notre peau de cette sensation. Imaginez ce que vous ressentiriez si vous ou quelqu’un que vous aimez étiez à notre place.
  1. Plus vous nous achetez, plus nous souffrons. Pour coucher avec vous, on a dû se dissocier. C’était comme si on n’était même pas là quand c’est arrivé. Vous aviez peut-être nos corps, mais pas nos âmes.
  1. Nous croyons que la douleur est la même, que vous ayez des rapports sexuels avec un adulte exploité ou un enfant exploité. Que vous utilisiez des mots comme «prostitution» ou «traite», l’exploitation est de l’exploitation, alors ne vous imaginez pas que l’une ne fait pas de victimes. Vous pouvez vous convaincre que c’est un choix ou ce que veut une femme mais, que vous soyez dans «la game» parce que quelqu’un vous y force, ou parce qu’il fait semblant de vous aimer, ou parce que vous n’avez nulle part où aller, c’est un traumatisme, et c’est dégradant. Plus encore, c’est déshumanisant.
  1. Ce à quoi que nous avons survécu vous aurait brisés. Nous sommes plus fortes que vous ne le pensez. Nous avons des gens sur qui nous pouvons compter chez My Life My Choice, un organisme qui soutient les survivantes comme nous. Il y a des femmes qui sont passées par l’industrie elles aussi et qui sont maintenant nos modèles. Nous nous soutenons les unes les autres, en trouvant ou en retrouvant nos voix. Nous complétons nos études secondaires, allons à l’université, obtenons des emplois, bâtissons des relations saines. Vous ne nous avez pas brisées. Nous allons survivre à cela, mais vous allez devoir vivre avec ce que vous avez fait.

Maintenant, vous êtes au courant. Vous ne pouvez plus prétendre le contraire. Ce que vous ferez maintenant est important. D’après notre expérience, vous êtes probablement un homme d’âge moyen qui connaît les lois de l’offre et de la demande. C’est la demande qui alimente cette industrie de plusieurs milliards de dollars.

Si vous n’achetiez pas des gens,

les gens ne vendraient pas des gens.

Sincèrement,

H. (19 ans), J. (15 ans) et P. (17 ans)

 

* Voir l’info sur le site de Radio Canada.

“127 jours en mars” un livre en forme d’abécédaire, qui fait retour sur le mouvement contre la loi «Travaille!»

Nathalie Astolfi et Alain Dervin, deux camarades militant à la CNT – et croisé·e·s à maintes reprises depuis une dizaine d’années en suivant les mouvements de la jeunesse et en participant à divers collectifs – viennent de publier un livre qui mérite d’être qualifié à la fois d’utile et de roboratif.

127 jours en mars est sous-titré «Petit abécédaire combatif contre la loi travail et son monde». Première bonne idée, après le sujet lui-même, la forme d’abécédaire. Elle est (sans doute) commode pour l’écriture et agréable pour le lectorat. On peut picorer, revenir au livre et trouver aisément une entrée: «Cortège de tête», «Lacrymo», «Nuit debout», etc.

Il ne faut pas prendre au pied de la lettre le titre de ce billet: en réalité, le livre de Nathalie et Alain va beaucoup plus loin qu’une simple évocation du mouvement anti-Loi travail. Il remet ce mouvement dans l’histoire des mouvements de jeunesse de ces dix dernières années (que les auteurs ont vécu directement, comme je le disais plus haut).

Ainsi se trouve pallié un défaut dramatique de transmission de la mémoire militante, d’un mouvement à un autre.

On retrouvera, à la lecture d’abord, puis selon d’éventuels besoin documentaires une foule d’événements, de dates et de faits vécus dans la rue et dans les assemblées générales, sans parler de la place de la République (Nuit debout).

Le récit est concis, alerte et sensible (parfois jusqu’à la naïveté; voir p.95). Comme de juste, chacun·e aura ses propres déceptions ou objections. Pour ma part, j’eusse volontiers subi moins de références à Jacques Rancière (qui m’horripile) et – je dis tout hein! – une mention de La Terrorisation démocratique à propos de l’état d’urgence.

Reste que le livre est vraiment utile, et bien réalisé.

Nul doute qu’il fournira le point de départ de moult débats dans les librairies et lieux alternatifs d’ici et de là.

127 jours en mars, Éditions le passager clandestin, 61, rue Sébastien Gryphe 69007 Lyon, 144 p., 9 €.

 

Statut du livre: reçu en service de presse.

“REFUZNIKS ~ Dire non à l’armée en Israël”, de Martin Barzilai

Parmi les livres qui ont été présentés lors de la fête des 10 ans des éditions Libertalia, ce w-e, il en est un qui me tient particulièrement à cœur, étant moi-même ancien objecteur de conscience (et insoumis au service civil), c’est le livre de Martin Barzilai, préfacé par Eyal Sivan: Refuzniks. Dire non à l’armée en Israël.

Pour la plupart de ces refuzniks, dire non à l’armée, ce n’est pas seulement refuser 3 ans de corvée (pour les garçons) et 2 ans (pour les filles), ou manifester un pacifisme de principe, c’est surtout dire non à l’occupation.

Minoritaires, les filles et les garçons qui refusent le service militaire en Israël, pays en guerre, payent le prix fort: détention, mise à l’écart, familiale et/ou sociale et professionnelle.

Martin Barzilai les a rencontré·e·s et photographié·e·s. lors de plusieurs voyages en Israël.

Son livre est un bel hommage rendu à leur courage.

REFUZNIKS ~ Dire non à l’armée en Israël, Martin Barzilai, préface d’Eyal Sivan, Libertalia, avec le soutien d’Amnesty international, 200p., 20€.

En librairies le 2 novembre. Commandes de soutien sur le site des éditions Libertalia.

Aujourd’hui au Lieu-dit, la fête d’“Handi-Gang”, le livre de Cara Zina

Aujourd’hui, à partir de 18h 30, au Lieu-dit, 6 rue Sorbier, 75020 Paris, Cara Zina présentera son ouvrage et répondra aux questions.

Virginie Despentes lira des passages du livre.

Fred Alpi chantera.

Des jeunes handicapés se révoltent contre la condition que leur fait le monde “valide” et emploient l’action directe pour régler le problème de l’accessibilité aux logements, aux bars et aux salles de concert.

Ils n’ont pas connu le Comité de lutte des handicapés, créé au printemps 1973, ni le journal Handicapés méchants lancé un an plus tard, alors ils se reposent toutes les questions stratégiques et morales auxquelles leur révolte et leur envie d’en découdre les confrontent.

Valides, ils ne le sont peut-être pas, mais vivants, très!

L’écriture roborative de Cara Zina les rend sympathiques. Ils font, comme on dit, plus envie (de vivre) que pitié.

Une preuve de plus que la littérature peut pallier le désenchantement d’une époque. Après lecture, à nous de jouer…

Comment la faculté de Tolbiac a été transformée en piège

Doc du Réel continue de suivre les mouvements sociaux, à Notre-Dame-des-Landes, à Nantes, et à Paris.

Cette vidéo, tournée à Tolbiac, montre comment les flics ont décidé d’empêcher les étudiants de tenir une assemblée générale après la manifestation contre la «Loi Travail», le 17 mars dernier, qui s’était dissoute non loin de là, place d’Italie.

Ça n’est pas la première fois que Tolbiac est transformée en une nasse par les flics. Les violences exercées, toutes relatives en comparaison avec d’autres épisodes du mouvement de la jeunesse de ces dernières années, mais évidemment disproportionnées (pour reprendre le langage des flics) avec l’événement (résistance comprise des occupants) montrent que l’État craint par dessus-tout une contagion du mouvement actuel. Au point de prendre le risque de la déclencher lui-même par une victime trop amochée de la violence de ses chiens…

 

Ni futures chômeurs.euses ni futures travailleurs.euses

Ce tract a été distribué — et lu à la tribune syndicale — par des lycéen(ne)s lors de la manifestation de Saint-Nazaire (5 000 personnes), aujourd’hui 9 mars 2016 (merci à l’ami Gédicus pour l’information).

Les manifestant(e)s qui le distribuaient portaient une pancarte où l’on pouvait lire :

Le capitalisme, on l’engraisse sans arrêt. Quand est-ce qu’on le bouffe ?

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Si nous voulons abandonner le salariat…

C’est pour choisir enfin de gérer librement notre énergie et notre temps de vie. C’est pour agir dans nos vies selon nos aspirations et nos besoins individuels et collectifs. Par conséquent c’est fuir le travail dicté par les aspirations et les besoins des patrons, des entreprises et du marché.

Nous pensons que le travail, qu’il soit en usine ou dans des bureaux, bien ou mal payé, qu’il nécessite de longues ou de courtes durées d’étude, ne libère pas.

Au contraire, il vise plus à nous occuper l’esprit et à nous désintéresser des questions éthiques de nos vies et de nos sociétés, à nous contraindre à la survie et de fait à la consommation.

Abandonner la spécialisation

Qu’est-ce que la spécialisation ?

C’est faire toute sa vie la même chose. C’est le monopole des savoirs. C’est être chacun élite dans sa propre profession, coupé des autres savoirs et savoirs-faire, réduit par sa branche. C’est l’organisation de castes professionnelles (Caste étudiante, artistique, ouvrière, fonctionnaire, politicienne, enseignante…)

Nous voulons abandonner la spécialisation car nous croyons que chacun.e peut adopter une fonction politique, enseignante, étudiante, artistique et manuelle à la fois. Ce n’est qu’avec des individus épanouis qu’une société épanouissante peut s’organiser.

La domination à l’école comme au travail.

Qu’on soit élève, salarié.e ou professeur.e, nous subissons la hiérarchie au quotidien. Nous sommes éduqué.es à avoir peur de nos hiérarchies, du parent, du patron, du flic, etc.

Espérer un avenir meilleur c’est construire une autre organisation de vie, où le travail est un outil et non un but. C’est questionner la domination sous toutes ses formes. Car la domination est une logique de société comme peut l’être la solidarité.

Des solutions ? Les copains c’est mieux que les patrons.

Nous pensons que nous seuls pouvons prendre les décisions qui concernent nos vies. C’est pourquoi nous luttons hors des partis politiques ou des syndicats qui tenteront, dès que l’État le leur proposera, de négocier avec lui au nom des travailleurs.euses et étudiant.es. S’organiser à notre échelle avec nos copains.ines, se réapproprier nos vies, que nos passions, nos envies et nos besoins constituent nos activités principales. Que l’on trouve du sens à ce que l’on produit, à ce que l’on vit.

Nous ne sommes pas de ceux qui appellent à sauver le monde du travail.

 Capture d’écran 2015-01-15 à 14.38.41  CLV (Crew virus libertaire)

 

Contact: crewviruslibertaire@riseup.net

DANS UNE RÉVOLTE, ON EST AVEC LES RÉVOLTES OU AVEC LE POUVOIR! (2006)

Je republie ce texte issu de l’Assemblée de Montreuil, dont je ne suis pas l’auteur, ainsi que quelques documents concernant ses activités.

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Tract de l’Assemblée de Montreuil

Dans une société qui ne propose que la soumission à un prof, un patron, un flic, un contrôleur, un maton, un juge, l’État… on a toujours raison de se révolter.

On a raison de se révolter contre les assassinats commis par la police : Bouna Traore et Zyed Benna (15 et 17 ans) morts dans un transformateur le 27-10-05 à Clichy-sous-Bois, en fuyant les flics qui ont choisi de ne pas les secourir. Ils s’ajoutent à la longue liste macabre des centaines de jeunes tués par les forces de l’ordre.

On a raison de se révolter contre le racisme, institutionnel ou pas, contre les contrôles d’identité, contre le harcèlement de la police et de la justice, les rafles et les déportations de sans-papiers, les expulsions de squatteurs sous prétexte de « sécurité ».

Nous n’oublions pas Éric Blaise condamné à quatre mois dont deux ferme pour avoir tiré sur des canettes avec un pistolet à billes, retrouvé mort au matin du 13-11-05 à Fleury-Mérogis. La direction parle de suicide : « dans une crise de delirium, il se serait cogné la tête contre les murs de sa cellule ». Œdème cérébral dira l’autopsie. La famille se bat pour connaître la vérité. Il avait 28 ans…

Nous n’oublions pas la vengeance policière et judiciaire contre les émeutiers ou prétendus tels, les 5 000 gardes à vue, les 850 condamnations à des peines de prison ferme dont 120 mineurs.

Nous n’oublions pas Reda (21 ans) qui a eu la main arrachée par une grenade à Toulouse, le 7 novembre 2005. Sa mère déclare : « La grenade il l’a prise pour l’éloigner, parce qu’elle était tombée près d’un groupe d’enfants. Tous ses doigts sont restés sur place. Pour les secours, ni le Samu, ni les pompiers, personne s’est déplacé, c’est des jeunes qui l’ont emmené. Les CRS rigolaient. » (Radio Canal-Sud 12.11.05)

Ni Jérémy (20 ans), condamné à 4 ans ferme à Arras pour participation à l’incendie qui a détruit deux magasins d’ameublement, ni Hussein (23 ans), condamné à 1 an ferme à Bobigny, accusé d’avoir prêté un bidon d’essence à des copains, ni ces centaines d’autres condamnés à des peines ferme de 3 à 9 mois pour une poubelle incendiée, ni les deux de Toulouse condamnés à 3 mois ferme pour avoir montré leur cul aux CRS !

On a raison de se révolter contre un pouvoir et des politiciens qui, tout en leur interdisant le RMI et en organisant la précarité avec le contrat première embauche (CPE), nouvelle version du CIP, reprochent aux jeunes de trafiquer, et contre des patrons qui délocalisent leurs boîtes à sueur tout en se plaignant que la jeunesse n’aime pas le travail surexploité (qui en voudrait ?).

Parce que la guerre contre les pauvres et le mouvement social s’amplifie, parce que l’État cherche à prévenir et à diviser tout mouvement de résistance en jetant les individus les uns contre les autres, que les gouvernements successifs empilent les nouvelles lois répressives : antiterroristes, de « prévention de la délinquance », contre l’immigration. Parce qu’il va mettre encore plus de keufs partout (école, trains,…) et qu’il construit de nouvelles prisons pour les jeunes.

Parce que nous voulons sortir du piège à rats de ce système qui rend la vie toujours plus invivable et détruit une à une toutes les garanties qu’avait gagnées le mouvement ouvrier par ses luttes…

Nous manifestons notre solidarité aux jeunes poursuivis suite aux émeutes, et dont les procès continuent.

Prochain rendez-vous : 13 février 2006 à 13h au tribunal de Bobigny (M° Bobigny-Picasso) pour le procès de trois frères accusés de rébellion à agents.

Nous nous réunissons chaque semaine, sans organisations ni partis, pour échanger des informations, préparer des actions, et briser l’isolement qui nous démobilise.

Réunions ouvertes chaque jeudi à 19 h, à la Bourse du travail de Montreuil, 24 rue de Paris, métro Croix de Chavaux, ligne 9.

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Le 2 février 2006, le ministre de l’Intérieur Sarkozy a déclaré qu’« un premier ressortissant étranger impliqué dans les violences en banlieue a pris l’avion aujourd’hui » en direction du Mali et que « six autres sont prêts à suivre ».

Agé de 22 ans, le jeune expulsé avait été condamné en novembre à 4 mois de prison avec sursis et 3 ans d’interdiction du territoire français par le tribunal de grande instance de Bobigny, pour « usage d’engins incendiaire ».

  Sarkozy s’est plaint que pour les six autres expulsables « les procédures étaient un peu longues ».

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Banlieues, lycéens, étudiants, chômeurs, sans-papiers… Exploités d’aujourd’hui et de demain… mêmes révoltes : même ennemi

Manifestation à Paris, samedi 25 février, 14h, Stalingrad, rendez-vous devant la Rotonde.

Nous étions une quarantaine, mais pas en quarantaine, bien au contraire ! Plus en ballade qu’en manifestation à proprement parler, nous avons distribué nos tracts en rencontrant des habitants du XIXe arrondissement.

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Jugement pour les 3 frères de Montreuil

La relaxe a été prononcée pour les infractions de violences. En revanche, la rébellion, l’outrage et les menaces de mort ont été retenues.

Les 3 frères ont été condamnés à la meme peine : 5 mois avec sursis assortis de 2 ans de mise à l’épreuve et de 2 obligations (travailler ou rechercher un emploi et indemniser les « victimes »).

Concernant l’indemnisation des « victimes », les 3 frères ont été condamnés à payer solidairement :

 350 Euros à un policier et 400 à un autre en réparation du préjudice moral subi.

 500 Euros à 4 (ou 5 ?) policiers, ceux pour lesquels les 3 infractions (rébellion, outrages et menaces) ont été retenues.

 150 Euros à une policière (pour menaces semble t’il). Une autre policière plaignante n’a pas eu de chance : pas de prime, sa plainte a été déclarée irrecevable. Chacun des 8 agents reconnus victimes recevra en outre 100 Euros sur la base de l’article 475.1 du code pénal.

Les 3 frères ont fait appel. Il faut rappeler que lors de l’interpellation à leur domicile l’un des frères a eu la main brisée et 21 jours d’ITT et qu’une enquete est en cours concernant ces faits commis par les policiers.   [c.r. de F.]