Économie de la misère
Derrière le virus, le capital et ses représentants de commerce
Il n’y a pas que les renards et les méduses qui ont profité du confinement pour gagner du terrain, les requins aussi.
Vous pouvez accéder ICI au rapport des Amis de la terre, utile pour ses informations factuelles.
Marre de simuler…
La “dérive” au service de l’“entrepreneuriat” [sic], ou Debord enseigné dans les écoles de commerce…
Le situationnisme se vend, nous le savions; on l’enseigne maintenant dans les écoles où l’on apprend à vendre.
Logique, ce pas supplémentaire méritait néanmoins d’être signalé.
On en jugera par les extraits ci-dessous reproduits d’un article intitulé La dérive situationniste : le plus court chemin pour apprendre à entreprendre ? œuvre de M. Sylvain Bureau, professeur assistant au sein du département Management de l’Information et des Opérations d’ESCP Europe, et de Mme Jacqueline Fendt, professeur de stratégie et d’entrepreneuriat à ESCP Europe, Directeur Scientifique de la Chaire Entrepreneuriat, dont je vous laisse le plaisir de découvrir l’intégralité sur le site de l’ESCP.
Est-il suffisant de réaliser un business plan et des études de cas pour apprendre à entreprendre ? Les attentes sont connues, les risques quasi-nuls et les élèves agissent dans un cadre où les recettes du « bon élève » sont valides. Le conformisme et l’approche rationnelle des problèmes sont souvent la voie la plus évidente, voire la seule possible. Les rencontres aléatoires, les imprévus, les objectifs flous, les conflits, les échecs, l’inconfort, la remise en cause des règles sont très peu présents lors de ces mois de cours où tout reste balisé, coordonné, chaperonné. Depuis plusieurs années, les recherches en entrepreneuriat mettent en évidence les nombreuses limites de cette pédagogie, mais comment faire autrement ?
La Chaire Entrepreneuriat tente de répondre à cette question en y apportant des réponses originales. Nous présentons ici l’une d’entre elles : la dérive. Son origine est celle d’un mouvement artistique subversif : le Situationnisme. Mélange d’anarchisme révolutionnaire et de démarches artistiques d’avant-garde des années 50 et 60, l’Internationale Situationniste (IS) est connue pour son rejet de la société de consommation, pour sa posture anticapitaliste la plus absolue ou pour ses slogans sans concession comme « ne travaillez jamais ! ». Les membres de l’IS, les Situs, ont développé diverses techniques, dont la dérive, qui devaient permettre de modifier le comportement humain.
La dérive se définit comme une technique du « passage hâtif à travers des ambiances variées » (Debord, 1956). Ce comportement expérimental lié aux conditions de la société urbaine vise à repenser les contraintes de la ville pour la réinventer. Il n’était pas question de plan de route ni même d’une promenade mais d’une façon d’évoluer dans la ville tout à fait nouvelle qui ne suivait aucun schéma préétabli. Ce n’était pas non plus un parcours purement aléatoire mais une forme de « hasard contrôlé », où le fait d’arpenter les rues durant de longues heures sans destination était une façon de provoquer les occasions de contacts avec de purs inconnus. Idéalement la dérive est mise en œuvre par deux ou trois personnes et se déroule en ville pendant quelques heures. Le terrain d’étude peut être défini si l’on souhaite faire l’analyse d’une zone précise ou au contraire être totalement ouvert. Il est par exemple possible de prendre un taxi pour se déplacer de dix minutes vers l’ouest. Dans la pratique, la dérive impliquait des arrêts dans divers bars et chacun finissait dans un état d’ébriété fort avancé. La dérive doit donner lieu à un compte-rendu expliquant les découvertes et le chemin parcouru.
Par son absence d’objectif clair, de périmètre défini, de logiques purement rationnelles, la dérive représente par son énoncé même une subversion dans des villes modernes où chaque déplacement est optimisé. Elle permet par ailleurs de détruire les représentations habituelles que l’on se fait d’une ville car la posture prise est tellement décalée qu’il est impossible de ne pas (re)découvrir la ville et de recréer une nouvelle normalité.
Entendez-le: le pauvre crève, l’or dure!
Pépite volée à La Parisienne libérée.
Bizarre-rira bien, qui rira le dernier!
Au pays du mensonge décevant
Sincèrement!
Contre Hamon et son revenu d’existence, François Fillon choisit la surenchère!
«FAITES TRÉPASSER LA MONNAIE!»
En remuant du papier chez moi, je tombe sur cet autocollant, réalisé dans les années 90 du XXe siècle, par un camarade autonome, aujourd’hui décédé.
Qu’il repose en guerre!