LUCIE TAFFIN ~ par monts et par vaux

Avant de prendre la route pour de nouvelles aventures, avec mon accordéon et mon maillot de bain, 

Chers amis,
 
Voici un petit résumé des dates où de costauds et heureux hasards pourraient nous rassembler.
Le chemin des vacances est insondable.
 
La musique encore plus
Je vous embrasse bien fort

Lucie

Du 27 au 31 juillet. La buissonnière, Courzieu (69690) Au Mêêrveilleux Bêêstival des fromages de chèvre. DANSE PANIQUE (date et heure de passage gardées secrètes, comme ça tout le monde vient devant la scène aux heures des concerts, ce sont des scènes surprises). Avec Gérard Pierron, Christian Paccoud, Louis Arti, Jil Caplan…

samedi 30 juillet. Villars-Fontaine (21) La Karrière. DANSE PANIQUE

mercredi 3 août. Chahaignes (72). DANSE PANIQUE

vendredi 5 août. Écluse de la Charme, Saint-Victor-sur-Ouche (21). DANSE PANIQUE

samedi 6 août. Prieuré de Vausse, Châtel-Gérard (89). DANSE PANIQUE

mercredi 10 août. Maquis Bois-bas (34). Rencontres pour l’émancipation. JUJALULA

mercredi 17 août. Dijon (21) Musée des Beaux Arts « À la croisée des voix ». Avec la compagnie D’un instant à l’autre.

 

Le groupe “Little Big”, opposé à la guerre en Ukraine, s’exile aux États-Unis

Le groupe d’électro-pop Little Big, très populaire en Russie, a annoncé son installation aux États-Unis. Le quatuor formé à Saint-Pétersbourg en 2013, et qui n’a pas habitué son public à de tonitruantes prises de position militantes, a cette fois accompagné son communiqué du clip de la chanson « Generation Cancellation », manifeste contre Poutine et la propagande d’État russe.

My Little Airport (MLA), révo pop en Chine

J’attire l’attention sur le dossier réalisé par Global Voices sur le groupe de Hong Kong My Little Airport (MLA), dont je donne ci-dessous le début.

On trouvera sur la page indiquée en lien d’autres titres du groupe que ceux que je cite ici.

Depuis les manifestations à Hong Kong contre les extraditions en 2019, nombre de citoyens à travers le monde ont exprimé leur solidarité via des hashtags sur les médias sociaux tels que #standwithHK (Soutien à Hong Kong). Néanmoins, rares sont ceux qui saisissent pleinement le quotidien inquiet de la jeunesse dans les rues.

Une plongée dans les chansons et les paroles de My Little Airport (MLA) [fr], groupe d’indie pop hongkongais monté il y a 17 ans, offre un éclairage sur le malaise ressenti par la jeunesse dans la ville. Global Voices a constitué une playlist YouTube et Spotify pour illustrer le remarquable parcours musical du groupe. 

MLA a été formé par deux étudiants en journalisme, Ah P Lam et Nicole OuJian, en 2004. Le style musical du duo est décrit comme relevant de la twee-pop [fr], sous-genre de l’indie-pop se distinguant par sa présentation brute, enfantine et pure. Le groupe présente en outre des mélodies très marqués par la folk cantonaise et l’indie-punk dans ses compositions.

La spécificité du groupe repose toutefois sur sa conception acoustique et ses paroles. Nicole OuJian chante comme si elle murmurait ou se parlait à elle-même et les paroles sont des exposés poétiques de conversations quotidiennes marqués par courant de conscience [fr]. Leurs chansons sont des illustrations de la culture hongkongaise : un cocktail de cantonais, d’anglais et autres expressions étrangères, comme le français et le japonais, truffé de grossièretés familières et de blagues locales. […]

“Flonflons” ~ de Gérard Lambert-Ullmann

Éditée au Temps qu’il fait, cette histoire, pleine de chansons et de joyeuses agapes, de livres et d’espoirs de justice sociale, débordante d’amour et d’amitié, est comme le rêve d’une vie bonne, vécue entre égaux généreux. Elle est l’utopie douce-amère d’une fraternité libertaire — peut-être pas si irréaliste ou naïve qu’il y paraît.

Il y a dans l’air une lumière de petit baiser. C’est l’époque où le soleil caresse le vert sans le brûler. Guillemette a ouvert grand la fenêtre de la «salle à manger» où elle ne va plus qu’une ou deux fois par an, pour aérer. Malgré le printemps et ses oiseaux bavards dont les laïus se glissent par la fenêtre, cette pièce est bien vide maintenant. Elle semble trop grande, elle qui, autrefois, paraissait toujours trop petite quand la famille et les amis s’y pressaient autour du gigot ou de la dinde. Tout avait changé l’hiver où le grand chêne était tombé, écrasé de neige. Le ciel s’était creusé d’un seul coup pour Guillemette. Quelques jours auparavant, son mari était mort, lui, le costaud inusable, qui à 80 ans passés, après une vie d’usine et de combats syndicaux, faisait encore ses trente kilomètres à vélo tous les jours, sous le cagnard ou sous la pluie, en short, mais pas les trucs fluos de ceux qui jouent au tour de France : le bon vieux short kaki du retraité de l’armée des Indes auvergnates. Papy les belles cuisses, on l’appelait. Il avait des muscles comme le penseur de Rodin, bronzé comme un pain d’épices. Mort connement, écrasé par un camion poubelle. Une fin qui l’aurait bien fait marrer s’il avait su. Guillemette le devinait, l’entendait : «Tu crois qu’il y a des morts intelligentes ?» Mais le rire était cassé.


Guillemette avait eu du mal attendre la fin des frimas. Pourtant, dès les premiers bourgeons, elle avait décidé de se remettre au jardin. Ne pas se laisser abattre. Guillemette reste une battante. Mais, à chaque fois qu’elle pénètre dans cette pièce, elle s’y trouve sonnée par les souvenirs. Les portraits de famille ont été détachés des lambris couvrant les murs, y laissant des rectangles plus clairs qui en soulignent l’absence. Mais cette «frisette», comme on disait hier, semble avoir gardé l’écho des ripailles d’antan, des rires et des chants, comme une conque marine fait entendre les vagues aux oreilles étonnées.


Mais voilà que ce bourdonnement lointain est rattrapé, supplanté, par un chant plus ferme. Par la fenêtre ouverte entre un air que Guillemette connaît bien. Un air qui la ramène loin en arrière, vers sa jeunesse ardente, quand elle avait «des matins pleins les poches», comme le dit si bien la poétesse Annie Le Brun. L’air sur lequel son défunt mari et elle s’étaient rencontrés du temps où les barricades fermaient la rue mais ouvraient la voie. Un air de lutte qu’ils avaient ensuite si souvent goualé ensemble : «La vie s’écoule, la vie s’enfuit.»


L’accordéon tâtonne, s’arrêtant pour reprendre, serrer la mélodie au plus près. Elle va l’aider. Elle soulève le capot du vieux piano, sûrement désaccordé mais tant pis; fait sonner les notes, clairement, fortement, sans aucune hésitation.
Dehors, l’accordéon marque un temps de surprise puis se met au diapason. Ils se trouvent, s’enhardissent, pour finir dans un crescendo radieux. Guillemette entend un grand rire. Par-dessus la haie de son jardin, elle voit une tête aux boucles très brunes et peu domptées. Un regard vif et chaud. Gilles vient de déménager. Il a quitté un appartement assez triste pour cette maisonnette fleurie voisine de celle de Guillemette, baptisée il y a longtemps Ker Matou (elle avait été tentée de la baptiser Ker Ozène après une marée noire, mais avait reculé devant la mauvaise plaisanterie qui risquerait de lui peser assez vite). Ker Matou était un hommage aux greffiers qu’elle cajolait volontiers. Une pancarte à l’entrée du chemin appelait d’ailleurs les maladroits à la vigilance : «Attention, chats gentils.»


L’ouvrage est (très) recommandé à celles et ceux qui aiment les films de Prévert et Carné, l’accordéon bien sûr, et l’amour aussi.

Il est truffé (comme le disent les libraires d’ancien des ouvrages où l’on a rangé photos et lettres) de références musicales, politiques et littéraires, que documente une annexe utile.

Déconseillé aux végans.

Gérard Lambert-Ullmann, né en 1949 au pied des fortifs dans la zone de ce qui deviendra le «neuf-trois». Parigot jusqu’à la quarantaine, devenu Breton par enchantement, «voyageur» à la Stevenson (mais moins loin). Puis Docteur ès truelle et marteau, cuistot gourmand, grand bâfreur d’écrits, commis-voyageur pour éditeurs, avant de devenir plus longtemps libraire (artisan-passeur de littérature à Saint-Nazaire pendant près de vingt ans. Peu après la cessation de sa librairie, il a publié un bref récit des joies et désillusions du métier : Dernier chapitre (Joca seria, 2014).

“Danse Panique” ~ Lucie Taffin & Jérôme Roubeau

 

Le nouveau CD de Lucie Taffin en prévente sur Helloasso.

Présentation du projet

Lucie Taffin, chant et accordéon
Jérôme Roubeau, batterie

Danse Panique c’est un « tour de chant pour originaux », une
réjouissance. Ce simple duo donne des impressions
symphoniques, c’est une explosion musicale née de l’envie de
chanter, de tirer, de taper, de jouer.

Danse Panique vient de réaliser son premier album, plein de tendresse, d’amitié et d’énergie

Origine du projet

Ils se sont rencontrés dans l’orchestre éphémère du TrackTour, une
tournée itinérante en tracteur initiée par le groupe Tournelune.
Ils sont musiciens de grand air, et apportent avec eux des chansons en
mouvement, des chansons de changement, de bouleversement.

A quoi servira l’argent collecté ?

La collecte servira à finaliser ce premier album, quatorze chansons à ouïr et frémir ; c’est-à-dire que maintenant nous nous occupons de la pochette, du livret, du pressage à 1000 exemplaires.
C’est l’opportunité de la prévente, pour vous, pour nous, avec les ambitions de la production à plusieurs et du mécénat pourquoi pas pour vos bourses inspirées.

Notre équipe

Lucie Taffin, chant et accordéon

Jérôme Roubeau, batterie

Adrien Rolet, enregistrement et mixage

Christophe Darlot, mastering

Nicolas Taffin, graphisme

Lucie sera le mercredi 11 août prochain aux «Rencontres du Maquis pour l’Émancipation», à Minerve.