À LA NÔTRE! SOUTENONS LE «LIEU-DIT»! ~ 6, rue Sorbier Paris XXe

Le Lieu-Dit fêtera en 2019 ses quinze ans d’existence.

Perché sur les hauteurs de Ménilmontant, il est à première vue un café-restaurant comme les autres ; il est pourtant devenu, au fil des ans, bien plus que cela : espace atypique, nécessaire à la vie collective, à la pensée critique, à la circulation et à la confrontation des idées.

Projections de films, concerts, pièces de théâtre, expositions, caféministes, enregistrements d’émissions de radio, marchés de producteurs bio, soirées-débats, d’innombrables événements y sont organisés (plus de 1500 depuis sa création) sans oublier le petit salon du livre politique et ses éditeurs engagés. Le lieu conjugue pensée critique avec convivialité, nombreux sont les liens créés, les amitiés ou actions qui y sont nées.

Pourquoi soutenir le Lieu-Dit aujourd’hui ?

Cette « fonction » singulière, désirée et voulue par son créateur et animateur, Hossein Sadeghi, a un coût élevé. L’activité rémunératrice – le restaurant – est impactée par les réunions politiques qui occupent plusieurs fois par semaine une grande partie de la place des dîneurs.

Le lieu est ainsi structurellement précaire, d’autant qu’aucune participation financière n’est demandée. Les quelques heures quasi quotidiennes de débats, discussions ou projections ne se prolongent en effet qu’exceptionnellement en dîners ou soirées festives.

Rien d’étonnant, donc, à ce que le Lieu-Dit traverse aujourd’hui une passe difficile. La situation rend plus que jamais urgente l’aide de ses clients, amis et soutiens. Et tout aussi urgente la nécessité de le considérer pour ce qu’il est : un lieu devenu par les usages qui en sont faits quotidiennement un commun de fait.

L’association des amis du Lieu-dit décrète donc la mobilisation générale, il y a urgence à agir immédiatement pour que perdure ce lieu, le nôtre, le vôtre.

J’aime cet endroit, sa situation à mi-pente de Ménilmontant, sur un large trottoir dégagé et calme; j’aime bien Hossein. Je suis heureux de le retrouver là chaque fois que je viens manger seul ou avec des ami·e·s, et profiter de la terrasse dès que le temps le permet.

J’y revois toujours d’autres habitué·e·s (la dernière fois, un copain marseillais!). Je suis venu ici vendre des livres au «Petit Salon du livre politique», présenter mes propres livres ou parler de Daniel Guérin…

J’aime aussi beaucoup le nom de ce café-restaurant. Ça compte un nom!  Un «lieu-dit» (ou lieudit), c’est modeste, ça n’est pas fini, pas clos. On est invité·e à compléter soi-même… On parle du lieu-dit «Le grand chêne», par exemple. Je dirais volontiers lieu-dit «l’Utopie», histoire d’assumer nos contradictions, puisque l’utopie manque de lieux, précisément. Et puis aussi parce que c’est sans doute le sujet principal des centaines de conversations qui ont eu lieu dans cette grande salle…

Si vous êtes parisien·ne·s d’habitude ou d’occasion et que vous ne connaissez pas encore le «Lieu-dit», passez-y à l’occasion. Si vous aimez déjà le fréquenter et appréciez l’accueil gratuit de tant de rencontres, débats, projections, etc. faites comme moi: Soutenez le Lieu-dit.

Claude Guillon