Le Centre international de recherches sur l’anarchisme (CIRA) de Lausanne lance un «Concours d’anarchitecture»

À défaut de casser des briques, la théorie est appelée à faire reculer les murs!

Le CIRA Lausanne étouffe et lance un concours afin de s’agrandir sur une parcelle existante. Et c’est pressé! Réponses à envoyer avant le 18 mars prochain.

Architectes, anarchitectes, anarchitextureurs, dessinatrices et autres, à vos crayons, tables et gommes!

On peut se procurer auprès du CIRA le dossier ci-dessous dans d’autres langues que le français.

Cliquez sur les images pour les AGRANDIR.

Une histoire de l’anarchisme en images

Ni dieu ni maître, une histoire de l’anarchisme, le film de Tancrède Ramonet qui devait à l’origine sortir en même temps que le livre de Gaetano Manfredonia, Une histoire mondiale de l’anarchie (republié, au milieu de polémiques dont je me suis fait l’écho sur ce blogue) est aujourd’hui visible.

Il n’est jamais inutile de rendre hommage aux militant(e)s qui ont incarné le combat révolutionnaire libertaire, et bien des (télé)spectateurs, jeunes surtout, apprendront beaucoup.

Sans doute l’exercice, immense — même si cette «histoire de l’anarchisme» s’interrompt en 1939, après la défaite de la Révolution espagnole —, ne peut aller sans quelques approximations et de nombreuses omissions (pas une seconde pour les Mujeres libres, quand cette dernière est longuement traitée!).

La plupart des intervenants (dont Manfredonia lui-même) sont compétents et convaincants. Une mention particulière pour Marianne Enckell qui sait mettre à portée de tous et toutes sa grande érudition sur un ton jamais pontifiant.

Mais d’où vient donc la sensation d’ennui éprouvée, au moins dans la première partie? Peut-être, paradoxalement, de la volonté naïve, et d’ailleurs sympathique, de «réhabiliter» l’anarchisme, notamment contre l’historiographie bourgeoise et stalinienne.

Dire, toujours dans la première partie, qu’il est arrivé à l’anarchisme de «dominer le monde» est un excès sans intérêt, quand la remarque vaudrait tout au plus — ce qui n’est pas rien, il est vrai ! — pour le mouvement ouvrier international.

Salut Gilbert!

Gueule en deuil

Gilbert ROTH, militant anarchiste, cambrioleur (retraité) et archiviste (etc.) est mort dans la nuit du 13 au 14 avril dernier chez un copain de Limoges. Il faisait étape vers le Salon du livre libertaire de Gand.

Pilier du Centre international de recherches sur l’anarchisme (CIRA) de Marseille, il sillonnait la France, et les pays voisins, le coffre de sa voiture bourré de bouquins.

La dernière fois que nous nous sommes croisés, je crois que c’était aux Journées libertaires de Pau en février 2012.

Un des premiers souvenirs que j’ai de lui, dans les années 1970, c’est d’avoir été le soutenir lors d’un procès pour une tentative de cambriolage dont il était accusé (heureusement, il en avait réussi beaucoup d’autres…).

Il y avait là Hellyette, sa compagne, le chanteur-mathématicien Évariste et le fantaisiste Léo Campion, qui témoignait, avec faconde et superbe. Il n’était plus tout jeune, et ça ne nous rajeunit pas.

La photo ci-dessous m’a été communiquée par l’ami Éric. Elle a été prise au CIRA Marseille en 2012.

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Je répare une omission :

Gilbert sera incinéré le lundi 20 avril 2015, à 11 h 30, au crématorium de Landouge (près de l’aéroport de Limoges).