MARSEILLES[S] ~ Mai 2019 (Ter)

Je donne, avec quelque retard, le troisième et dernier volet de ma ballade marseillaise de ce mois de mai.

Nota. Depuis mon départ de Marseille, la répression s’est accrue contre les femmes de chambre en grève. Je vous invite à suivre et à soutenir leur lutte, sur place si vous y êtes, ou sur le site de la CNT-Solidarité ouvrière.

Je suis repassé par la rue d’Aubagne pour photographier le panneau sauvage qui rappelle les noms des victimes de l’effondrement, et quelques affiches.

Dans une rue parallèle, un récit d’expulsion.

J’ai discuté avec l’ami Xavier qui s’est trouvé et se trouve encore dans une situation équivalente: expulsion d’une minute à l’autre, sans possibilité de récupérer ne serait-ce que des médicaments, des papiers, de l’argent, un ordi… Après avoir pratiqué un laxisme jem’enfoutiste, autorités et propriétaires deviennent brutalement d’intraitables gardiens d’immeubles condamnés.

Un écho des luttes photographié dans la superbe librairie L’Hydre aux mille têtes où j’ai été assister à un débat sur les luttes immigrées en banlieue autour du passionnant bouquin de Victor Collet Nanterre, du bidonville à la cité (Agone), débat que coanimaient Mogniss Abdallah et Cheikh Djemaï.

Victor Collet et Mogniss Abdallah retrouvés à Manifesten le lendemain pour la projection d’un film sur les meurtres commis par la police en GB.

Mercredi matin: plaisir indicible, et retardé par la froidure inhabituelle, de nager aux Catalans.

Le chantier de la résidence de luxe a l’air suspendu.

Selon ma formule désormais légendaire: «Au début, tu la trouves fraîche, et au bout d’un moment tu réalises qu’elle est glacée!».

Passage rituel, au retour, par le parc du Pharo et sa vue superbe sur le port et la ville.

J’y retrouve par hasard (comment voulez-vous que les keufs croient des trucs pareils…) les trois individus ci-dessus évoqués (+ 1). Les photos? Peut-être un jour.

Salut non moins rituel au camarade Missak Manouchian.

Et pour finir (pour cette fois), une vitrine marseillaise qui chauffe au soleil.

 

MARSEILLE[S] ~ Mai 2018 ~ Inauguration de l’Hydre aux mille têtes

Or donc, comme annoncé ici-même, je suis descendu à Marseille pour participer – avec quelques membres du gang Libertalia (vous vous souvenez que Fred Alpi présentait, en chansons, ses 5 ans de métro – à l’inauguration d’une magnifique librairie phocéenne: L’Hydre aux mille têtes.

Aperçu de la grande salle (Mathilde au piano, Tatiana en soutien à la caisse… et, de dos, un libraire parisien en visite amicale et solidaire; on ne voit ni Lucas – le second du duo fondateur – ni Claire qui aide).

La grande salle photographiée en regardant vers le fond, la salle des rencontres et la terrasse.

Sur ladite terrasse, Nicolas Norrito (Libertalia; à dr.) et Charles Jacquier.

Heureux concours de circonstances: certaines rues du quartier ont été récemment rebaptisées.

À gauche de la devanture, une citation attribuée à Saint-Just.

La phrase complète se trouve dans le Discours sur la constitution de la France, prononcé à la Convention le 24 avril 1793:

Tous les arts ont produit leurs merveilles: l’art de gouverner n’a presque produit que des monstres; c’est que nous avons cherché soigneusement nos plaisirs dans la nature, et nos principes dans notre orgueil.

Autre heureux concours de circonstances: Edmond Baudoin & Troubs étaient à Marseille, arrivés avec une marche de migrants et de leurs soutiens, pour dédicacer leur bel album Humains La Roya est un fleuve (L’Association – préface de J.M.G. Le Clézio). J’en reparlerai bientôt.

C’était à la fois l’occasion de revoir Baudoin, qui avait gracieusement (dans tous les sens du terme) illustré mon petit livre intitulé 42 bonnes raisons pour les femmes de m’éviter (La Digitale, 1995) et de lui faire faire une dédicace pour Mathilde, libraire de L’Hydre aux mille têtes, qui fêtait, outre l’inauguration du lieu, ses 30 ans…

En retournant et en agrandissant l’image, je peux vous la montrer.

NOUVELLES DE MARSEILLE

Sinon, Missak semblait un peu sombre, surtout photographié à contre-jour…

Sur le Vieux port, un poisson éphémère (espèce en voie de disparition logique).

Quand j’ai dit à une marseillaise que je m’étais baigné le samedi matin, avant d’aller inaugurer L’Hydre, elle m’a demandé: «“Baigné”! Dans la mer?!»

La dénonciation des patrons harceleurs se fait par voie d’affiches.

Honteuse propagande institutionnelle à l’intention des enfants dans le jardin du Pharo.

L’escalier qui mène au Cours Julien a reçu une nouvelle décoration d’ensemble.

Goéland se désaltérant dans une fontaine à 2h du matin rue d’Aubagne (l’une des plus vieilles rues de Marseille).

J’avais photographié le même (ou l’un de ses congénères) trainant un rat mort dans le bas de la même rue, mais la photo est floue.

Un journal «fait main»!

Un tract à propos des calanques (je n’y suis pas allé cette fois).

Et puis, le 8 mai dernier, le Conseil départemental des Bouches-du-Rhône, présidé par Martine Vassal, a organisé un bal patriotique sur la Canebière. Au programme : défilé de véhicules militaires, chants patriotiques, sessions pédagogiques et hommage à Désiré Bianco mort pour la France à 13 ans le 8 mai 1915…

Des camarades ont réalisé le tract suivant:

Message personnel: Merci au camarade qui m’a envoyé les documents dans une meilleure résolution. J’ai finalement décidé de les publier tels.