Le filtre de la mémoire

J’ai revu More, le film de Barbet Schroeder. J’en avais à peu près tout oublié, alors que j’en gardais l’idée vague d’un film «marquant». J’avais oublié que le personnage de jeune femme paumée jouée par Mimsy Farmer était à ce point destructeur et autodestructeur (je me souvenais vaguement de la drogue, mais la drogue ne m’a jamais intéressé). J’avais oublié à quel point son jeune (et bel) amant est crétin et possessif, assez crétin d’ailleurs pour se laisser embarquer dans la came et en crever.

Je ne me souvenais que de deux images: la première où Mismy pousse son amant dans les bras de sa copine dépressive (ou bien c’est juste pour lui faire oublier qu’elles sont probablement amantes); la seconde, lorsqu’ils font l’amour, elle à califourchon sur lui: on ne voit que son dos à lui, mais son – beau, tendre et mélancolique – visage à elle

Au fond peut-être ai-je retenu le meilleur…