Cette jeune femme «moderne» (bandana et piercing) détourne un slogan féministe pour s’opposer aux mesures de bon sens contre la propagation du covid-19, et affirmer son soutien à un politicien hostile au droit à l’avortement…!
Jour: 21 avril 2020
“Le traçage anonyme, dangereux oxymore” ~ Un rapport détaillé
Dans le but affiché de ralentir la progression de l’épidémie COVID-19, la France envisage de mettre en place un système de traçage des contacts des malades à l’aide d’une application mobile. Les concepteurs de ce type d’applications assurent qu’elles sont respectueuses de la vie privée. Cependant cette notion reste vague. Nous souhaitons donc contribuer au débat public en apportant un éclairage sur ce que pourrait et ne pourrait pas garantir une application de traçage, afin que chacun puisse se forger une opinion sur l’opportunité de son déploiement. L’intérêt d’une telle application réside dans sa capacité effective à détecter les contacts à risque et à utiliser cette information de manière pertinente dans les mesures de lutte contre l’épidémie, comme l’accès à des tests de dépistage ou la mise en quarantaine.
N’ayant pas de compétence en épidémiologie, nous nous garderons de juger de l’impact de ces applications de traçage sur la propagation de l’épidémie. Mais cette évaluation nous semble indispensable pour mettre en balance leurs possibles bénéfices avec leurs risques.Notre expertise en tant que spécialistes en cryptographie, sécurité ou droit des technologies réside notamment dans notre capacité à anticiper les multiples abus, détournements et autres comportements malveillants qui pourraient émerger.
À l’heure actuelle, un vif débat a lieu entre les spécialistes du domaine sur la sécurité des applications proposées, opposant souvent les applications dites «centralisées» à celles dites «décentralisées». Indépendamment de ces considérations techniques, nous voulons alerter sur les dangers intrinsèques d’une application de traçage.À l’aide de différents scénarios concrets comme celui ci-dessous, nous présentons les détournements possibles d’une telle technologie, quels que soient les détails de sa mise en œuvre.
Téléchargez ICI le rapport complet au format pdf.
Contact : contact@risques-tracage.fr
RE-DÉCOUVRIR PANAÏT ISTRATI
Singulier destin que celui de ces lettres! Traitant de sujets «sensibles» en des temps de «guerre froide», leur publication fut différée pendant quarante ans (de 1947 à 1987) car il s’agissait là d’une véritable bombe idéologique. Cette correspondance croisée, bien loin de n’être que l’évocation de la rencontre et de l’amitié entre ces deux hommes, est aussi et surtout un document psychologique et un acte politique. En 1987, quelque peu hâtivement, fut proposée une version aux transcriptions incomplètes ou réécrites («francisation» des textes d’Istrati). En 1990, une nouvelle édition parut, mais sans l’indispensable fidélité aux autographes. Il convient d’en procurer enfin une version intègre, à défaut de pouvoir être intégrale, des lettres ayant été perdues, voire détruites. Ainsi, par souci d’authenticité et afin de rendre évident le travail opiniâtre d’Istrati pour maîtriser une langue qui n’était pas celle «maternelle», c’est le texte brut des lettres qui est donné, toute francisation étant exclue.
Cette correspondance nous renseigne sur une «politique de l’Amitié» telle que la concevait et la vivait chacun d’eux, sur leurs illusions et leurs contradictions quand ils entendaient ériger une mythique «indépendance de l’Esprit» face aux pouvoirs et aux totalitarismes du XXe siècle. Elle révèle aussi que, l’Histoire ayant fait irruption plus qu’en d’autres siècles dans la vie des peuples et des individus, amitiés et amours n’ont pu y échapper et, parfois, n’y ont pas résisté… C’est ce qu’il advint à ces deux hommes. À la fusion lyrique des débuts succède la prise de conscience de divergences irréversibles.
Ces lettres sont inséparables des engagements comme des errements politiques de l’époque, où le refus de l’indifférence, le courage, l’exigence de vérité ont pu se transformer en crédulité, en sectarisme. La fin ne peut qu’être tragique. André Gide pensait que le monde serait sauvé par «les hérétiques» et non par les conformistes. Aux lecteurs d’en juger sur pièces.
Accédez à la page concernant le livre sur le site des éditions Gallimard.
Pour les curieux, les curieuses et les passionné·e·s, l’association des Amis de Panaït Istrati publie une lettre d’information qui recense tout ce qui concerne l’auteur, les nouvelles parutions, etc. Ci-dessous, à télécharger au format pdf, la dernière livraison en date (et son supplément).
La lettre d’information de mars.
Ici au format pdf, l’inondation, « le bœuf des marais » et les épidémies d’après des extraits de Tsatsa Minnka.
[Merci à l’ami Felip du CIRA Marseille.]