Tous et toutes vivantes alors – nous le fûmes plus que jamais.
Nous voilà «soixante-huitard·e·s», censé·e·s nourrir nos vieilles illusions à la cuiller, bourrelé·e·s que nous serions de regrets (voire de remords), cœur et foie trop lourds pour lutter, courir ou désirer, ou même affronter nos reflets.
Détrompez-vous, ou tremblez!
Nous avons goûté au fruit de l’arbre de la naissance collective, et nous avons su ce que c’est que respirer ensemble.
Nous n’avons rien oublié (ni pardonné!), et personne ne pourra plus nous faire croire que la vie normale est inéluctable.
Hommage au “Journal des barricades”, texte enragé, sensuel et «archangélique», de Pierre Peuchmaurd, réédité par les éditions Libertalia (126 p., 8 €, préface de Joël Gayraud).
Pierre Peuchmaurd avait 20 ans en 1968.